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Florent Hericher vous présente son livre : Philippe Le Bas (1794-1860)
Un Républicain de naissance

florenthericher

Biographie de l’auteur

 

Né en 1959, passionné par la Révolution française, il reprend sur le tard, ses études d’histoire à l’université de Rouen-Normandie, en 2017.

Le destin de Philippe Le Bas (1794-1860) l’interpelle, et il décide d’en faire le sujet de son master II en histoire moderne, sous la direction de Michel Biard. C’est de ce Master, soutenu le 13 septembre 2020, pour lequel il obtient la mention très bien, qu’est issu le livre présenté ci-dessous.

Florent Hericher poursuit actuellement ses recherches dans le cadre d’un Doctorat, toujours à l’université de Rouen-Normandie et toujours sous la direction de Michel Biard, et sur le même sujet, afin de l’approfondir : Philippe Le Bas (1794-1860) Un Républicain de naissance.

Florent Hericher préside une association mémorielle consacrée à Philippe Le Bas (Le père et le fils), et à la famille maternelle du second : Les amis de Philippe Le Bas et de la famille Duplay. Accéder au site en cliquant sur le logo ci-dessous :

Les amis de Philippe Le Bas

Philippe Le Bas Un Républicain de Naissance

Philippe Lebas(1794-1860), le livre

Philippe Le Bas (1794-1860)
Un Républicain de naissance. 

Philippe Le Bas, est le jeune enfant, laissé orphelin de père, le 9 thermidor an II, lorsque le Conventionnel Philippe Lebas, refuse de s’associer à l’opprobre de la décision de la Convention de mise en état d’arrestation de Robespierre, et de ses amis. Il demande ainsi sa propre arrestation et se suicide ensuite pour éviter la guillotine. Il témoigne ainsi d’une fidélité et d’un héroïsme hors du commun. Son fils, âgé de six semaines, est incarcéré pendant près de quatre mois avec sa mère et sa tante, deux des filles du menuiser Duplay, l’hôte de Robespierre. Que devient cet enfant ? Comment défendra-t-il la mémoire de son père ? C’est l’objet de ce mémoire de master. Philippe finira sa vie comme président de l’Institut de France et administrateur-conservateur de la bibliothèque de la Sorbonne. Il sera un grand érudit, un épigraphiste, un archéologue, un maître de conférences d’histoire et de littérature grecque à l’École normale (supérieure). Lui qui aura grandi, au sein de la famille Duplay, la famille d’adoption de l’incorruptible, Maximilien Robespierre, a beaucoup à nous apprendre sur cette période emblématique, en tant que témoin indirect mais aussi comme historien.

Mais Philippe Le Bas est surtout connu pour avoir été le précepteur, du futur Napoléon III, le coup d’État de ce dernier ruina les rêves de République de son précepteur, lui le Républicain de naissance. Ainsi, Philippe Le Bas défenseur inconditionnel de la République la plus pure, aura-t-il contribué, malgré lui, à rendre possible la restauration de l’Empire et ainsi, un pouvoir exécutif  fort, auréolé des attributs de la monarchie, dont notre régime actuel d’hyperprésidence garde encore les stigmates.

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Commentaires

3 Commentaires

  1. CRUCIFIX

    Bonjour, je recommande cet ouvrage sur un personnage méconnu qui a eu un rôle important dans de grandes institutions
    de la France (La Sorbonne, L’Ecole Normale Supérieure et l’Institut de France) mais qui a eu toujours à cœur de défendre
    la Révolution française (il était fils de Conventionnel mort au 9 thermidor An II) avec sa mère, Elisabeth Le Bas Née Duplay, épouse du Conventionnel Philippe Le Bas.

    Réponse
  2. Bruno Decriem

    Bonjour, le livre de Florent Héricher est extrêmement original! C’est l’ensemble d’une famille républicaine et révolutionnaire qui est ici expliquée! Philippe Lebas est un grand personnage de la Révolution injustement méconnu! représentant en mission efficace avec Saint-Just, il s’est sacrifié le 9 thermidor pour rester fidèle à l’homme Robespierre et à ses idées démocratiques. Mais le cœur du livre c’est l’évocation du parcours de son fils Philippe resté orphelin, et devenu un grand intellectuel resté fidèle aux idéaux de son père durant le XIXe siècle! Un extraordinaire travail généalogique des Lebas a été accompli par l’auteur jusqu’à nos jours ! Un véritable travail de fourmi pour restituer la mémoire de cette famille passionnante! je recommande absolument, particulièrement à tous ceux qui s’intéresse à l’histoire de la Révolution, mais aussi au XIXe siècle, et à la généalogie!!
    Chapeau monsieur Héricher!

    Réponse
  3. Jacqueline CARDILE

    Je recommande vivement le livre de Florent HERICHER, particulièrement bien documenté et sourcé.

    Il nous retrace le parcours hors du commun du fils du Conventionnel, avec de multiples références à la Révolution française.

    L’auteur s’est livré aussi à un travail gigantesque de généalogie sur les héritiers de la famille Le Bas.

    Sincèrement, Bravo !

    Réponse

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Table des matières

Début de l’introduction

« Je ne veux pas partager l’opprobre de ce décret, je demande aussi l’arrestation. »[1]

Par cette seule phrase, le Conventionnel Philippe Lebas, l’ami de Robespierre, le représentant du peuple en mission aux armées, le binôme d’Antoine de Saint-Just, scelle son destin et celui de sa famille. Cette phrase témoigne d’un héroïsme hors du commun, d’une fidélité absolue et indéfectible à ses idées et à ses compagnons, mis en état d’arrestation par les députés de la Convention en cette séance du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

Il est souvent relaté que nombre de députés avaient tenté de retenir Lebas par ses vêtements, en criant « pas Lebas ! » pour le contraindre à se rasseoir, avant qu’il ne prononce cette phrase d’une voix retentissante. Mais en vain : la détermination de Philippe Le Bas fut totale.

Comme le souligne Ernest Hamel dans son Thermidor, « Il n’y a point en faveur de Robespierre de plaidoirie plus saisissante.[2] »

En effet, comme l’indique Hamel, tout retenait Philippe Le Bas à la vie : il était éperdument amoureux de sa jeune épouse Élisabeth, la fille cadette de Maurice Duplay, le logeur et ami de Robespierre et, de plus, elle venait tout juste de lui donner un fils le 17 juin précédent, âgé à peine de six semaines.[3]

Par son sacrifice, Philippe Le Bas, comme le précise Ernest Hamel, privait son jeune fils, également prénommé Philippe, d’un père.

Le Conventionnel et ses compagnons, Maximilien Robespierre, Saint-Just, Couthon et Augustin, sont emmenés au Comité de sûreté générale et dispersés dans différentes prisons parisiennes. Philippe Le Bas, lui, est emprisonné à la Force. Élisabeth, son épouse, s’y rend pour lui amener, à sa demande (transmise par un commissaire), un lit à sangle, un matelas et une couverture ; c’est ainsi qu’elle vit pour la dernière fois son mari en train d’être libéré « par une grande foule de gens exaspérés[4] ». Selon les Mémoires d’Élisabeth, lors de cette ultime rencontre, Philippe prodigue à son épouse une série de recommandations au sujet de leur fils et son éducation ; ses dernières paroles seront :

 

Nourris-le de ton lait, ne lui fais pas haïr les assassins de son père, inspire-lui l’amour de la patrie ; dis-lui bien que son père est mort pour elle. Adieu, mon Élisabeth, adieu… Vis pour notre cher fils ; inspire-lui de nobles sentiments, tu en es digne[5].

 

Mais alors que devient cet enfant, quelle sera sa vie ? Élisabeth réussira-t-elle à l’éduquer seule, pourra-t-elle accomplir les dernières volontés de son mari et inspirer à son enfant l’amour de la patrie ? En fera-t-elle un défenseur farouche de la mémoire de son père et de ses amis mais aussi des idées républicaines ? C’est ce questionnement qui m’a poussé à reprendre mes études d’Histoire à l’âge de cinquante-sept ans afin de tenter, modestement, d’y apporter une réponse. De manière plus générale, quelle sera la vie de cet enfant emprisonné avec sa mère à l’âge de six semaines ?

Le 13 thermidor an II, Élisabeth Le Bas et son bébé sont emmenés à la prison de Talaru ; ils sont rapidement rejoints par Éléonore, la sœur aînée d’Élisabeth, « la promise de Robespierre », qui se fait volontairement incarcérer avec sa sœur pour lui porter assistance et secours dans ce moment dramatique : une autre démarche héroïque, s’il en est.

Quel étonnant début de vie pour un si jeune enfant, un bébé de six semaines, de commencer ainsi son existence en prison, au seul motif du nom qu’il portait !

La conduite de sa mère, Élisabeth, pendant cette détention de plus de trois mois, sera exemplaire, refusant toute compromission avec ses geôliers et sans aucun reniement, elle sera à la hauteur du sacrifice de son mari, et sa vie entière sera le prolongement de ce moment héroïque ; elle restera tout au long de son existence le témoin de cette méprise de l’Histoire. Dans ses Mémoires, Élisabeth Le Bas écrira, évoquant son défunt époux :

 

Il a su mourir pour la patrie ; il ne devait mourir qu’avec les martyrs de la liberté ! Il me laissa mère et veuve à vingt-et-un ans et demi. Je bénis le ciel de me l’avoir ôté ce jour-là il ne m’en a été que plus cher[6].

 

 

[1] P. J. B. Buchez et P. C. Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, Paris, 1837, t 34, p. 35.

[2] Ernest Hamel, Thermidor d’après les sources originales et les documents authentiques, Paris, Ernest Flammarion, page 296.

[3] Acte de naissance de Philippe Le Bas inclus dans le dossier n°3 de la cote F7 4770. Dans cet acte est mentionné : « Section des Piques à huit heures et demie du soir deuxième année Républicaine une et indivisible du vingt-neuf prairial naissance de Philippe aujourd’hui deux heures du matin rue neuve du Luxembourg, n°148, fils de Philippe François Joseph représentant du peuple et d’Élisabeth Éléonore Duplay mariés à la maison commune de Paris le vingt-six août dernier (vieux style) demeurant en cette rue n°148 et duquel enfant nous avons vérifié le sexe masculin. Premier témoin, Emmanuel Lanne, âgé de trente-et-un an, adjoint à la commission des administrations civiles… domicilié à Paris place des Piques n°19. Second témoin, Françoise Éléonore Vaugeois, épouse du citoyen Duplay menuisier âgé de cinquante-huit ans, domiciliés à Paris, rue Honorée 365. Cet acte constitue l’annexe 1 de ce mémoire.

 

[4]Manuscrit de Mme Le Bas. Stéfane-Pol, Autour de Robespierre le Conventionnel Le Bas, Paris, Ernest Flammarion, 1900, p. 137. Stéfane-Pol est le pseudonyme de Paul Coutant qui est le gendre de Léon Le Bas, directeur de la Salpêtrière, fils de Philippe Le Bas.

[5] Ibid., p. 138.

[6] Stéfane-Pol, Autour de Robespierre…, op. cit., p. 146.

A Suivre….

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